L’art de guérir par les plantes au Moyen-Âge et à la Renaissance

Joubarbe des toits

Joubarbe des toits

Leonhart Fuchs, Historia Stirpium, 1542, p. 64, © KBR, VH 6393 C

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Nom latin :

Sempervivum tectorum

Le nom latin, sempervivum, vient de ce qu’elle reste toujours verte.

Famille :

Crassulacées

Parties utilisées :

Feuilles

Histoire :

Le nom français vient de Jovis barba ou «  barbe de Jupiter  »  : dans l’Antiquité, on croyait que la joubarbe, plantée sur les toits des maisons, pouvait détourner la foudre lancée par Jupiter  ; Albert le Grand rapporte que cette croyance était encore diffusée par les magiciens.

Dioscoride considère la grande joubarbe – celle qui est plantée sur les toits – comme rafraîchissante et astringente, et lui accorde des vertus contre les ulcères rongeurs, les inflammations des yeux, les brûlures, la goutte et les maux de tête, contre les morsures d’araignée, la dysenterie   et les vers intestinaux.
La joubarbe des toits fait partie des plantes qu’il faut cultiver selon le capitulaire De villis de Charlemagne  : le jardinier doit en avoir sur sa maison. Les textes contemporains (plan de Saint-Gall, Walafrid Strabon) ne la mentionnent cependant pas.

Hildegarde de Bingen, excepté lorsqu’elle recommande la joubarbe avec du lait de femme contre la surdité, se montre originale  : la joubarbe causerait la frénésie amoureuse des hommes, et les rendrait fertiles si elle est mangée en plat avec du lait et des œufs  ; mais une femme serait poussée à la débauche tout en demeurant stérile.

Aujourd’hui, la joubarbe est considérée comme réfrigérante, astringente, antispasmodique et détersive, diurétique, fébrifuge, hémostatique et stimulante.

Culture :

Fleurit en juillet et aout.

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