L’art de guérir par les plantes au Moyen-Âge et à la Renaissance

Plantain lancéolé

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  • Plantain intermédiaire
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  • Plantain lancéolé
  • Plantain lancéolé

Nom latin :

Plantago lanceolata

Famille :

Plantaginacées

Parties utilisées :

Racines, feuilles, graines

Histoire :

Le plantain (grand, moyen ou lancéolé), indigène et très fréquent, tire son nom du latin planta, la plante des pieds, les feuilles du grand plantain rappelant un peu le pied humain. Le nom du genre, plantago, est attesté depuis Pline l’Ancien (23-79). Le plantain lancéolé s’appelle aussi, entre autres, «  Oreille de lièvre  » ou «  Herbe au charpentier  ».

Dioscoride, qui le connaît sous le nom d’arnoglosson (ou «  langue d’agneau  »), en distingue deux sortes, un grand et un petit. Il lui accorde toutes sortes de vertus : contre l’éléphantiasis, les plaies suppurantes, les hémorragies, les ulcères, le zona, les pustules, les morsures, brûlures, inflammations etc. Les feuilles, en interne, agissent contre la dysenterie   et la colique, l’épilepsie et l’asthme. Il le recommande aussi en bain de bouche, pour les yeux, pour les oreilles, contre les gencives qui saignent, la tuberculose, etc.

Dodoens, qui en distingue quatre sortes (parmi lesquelles le petit plantain ou lancéolé), reste dans la même veine médicale que ses prédécesseurs. Notons qu’il dit avoir trouvé par écrit que «  trois racines de plantain prises avec vin et eau guérissent des fièvres tierces, et quatre racines, les fièvres quartes    », illustration de la théorie des sympathies.

Aujourd’hui, on reconnaît aux plantains des propriétés mucilagineuses  , astringentes (et en conséquence dépuratives, calmantes et adoucissantes). On s’en sert essentiellement pour traiter les inflammations de la bouche, de la gorge, et de la peau. Elles sont probablement dues à son mucilage (émollient et anti-inflammatoire).

Culture :

Floraison : mai-novembre

Recettes :

Sirop de plantain

Ingrédients : Feuilles, tiges et racines fraîches de plantain lancéolé, on trouve du plantain en Europe dans les jardins (plante relativement fréquente).
Préparation : Bien laver le plantain, par exemple en le laissant tremper un moment dans de l’eau.
Couvrir d’eau le plantain dans une casserole.
Cuire à feu doux pendant quelques heures.
Presser (faire sortir le jus), passer (dans une passoire), ajouter du sucre candi (environ 1kg pour l’équivalent d’une casserole).
Recuire (possibilité d’ajouter une poignée de baies de genièvre séchées).
Mettre en petites bouteilles chaudes, fermer hermétiquement.
Utilisation : Lors de toux (mûre ou grasse) ou de bronchite.
Posologie   : À utiliser 1 à 2 cuillères à soupe(s) de ce sirop dans du thé chaud (plusieurs fois par jour)

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