Détermination des degrés d’affinité
Limbourg examine ensuite le problème fondamental du degré, sinon de la mesure des affinités –« disposition que les corps ont à s’unir l’un avec l’autre » ou encore « le rapport à s’unir » selon les expressions de l’auteur.
Ce dernier décrit trois moyens de détermination des affinités :
C’est en réalité ce dernier facteur qui servait à établir les tables d’affinités depuis leur initiateur E. Geoffroy.
Mais notre auteur reconnaît que ces règles sont souvent contradictoires : exemple, des corps qui s’unissent facilement s’abandonnent également avec la même facilité et mettent ainsi en contradiction les règles 2 et 3. Finalement, il conclut :
« Aucune de ces règles seule, ne suffit pour déterminer toutes les différences des affinités » [20].
Et il préconise pratiquement de les utiliser toutes les trois selon les cas, en donnant toujours la préférence à la dernière.
La suite de la dissertation consiste en un réajustement de la table de Geoffrey, dont Limbourg a voulu corriger les erreurs et compléter les lacunes. Nous voyons ici le tableau qu’il en a tiré, très semblable à celui de Geoffroy [21].
En réalité, comme Limbourg le dit lui-même à la fin de son chapitre d’explication, cette table est « une espèce d’abrégé et le recueil » des phénomènes observés par les expériences [22].