Tanaisie

Tanacetum vulgare

Astéracées

Le nom Tanacetum est apparu au IXe siècle sous la forme Tanazita. Son origine est inconnue. On ne mentionne pas la tanaisie à l’Antiquité mais seulement à partir du Moyen-Âge.
Dans le Capitulaire de villis, Charlemagne recommande la culture de la tanaisie.

Au Moyen-Âge, Hildegarde conseille de la tanaisie dans une boisson ou en boulette avec de la viande pour soigner le rhume et la toux. Pour les lourdeurs d’estomac, cuire de la tanaisie dans un bouillon de légumes déjà préparé. On peut également recueillir le suc en la pilant et boire celui-ci avec un peu de vin afin d’éliminer les calculs rénaux. Elle conseille aussi de préparer un bain à base de tanaisie et une boisson à base de diverses simples pour soulager les douleurs menstruelles.

Plus tard, d’après Dodoens, la graine peut être ingérée contre les vers. Pilée et mélangée à l’huile elle est souveraine contre les douleurs et enflures des nerfs. La même préparation mais avec de l’huile de rosat (géranium  ?) fera baisser la fièvre si on s’en enduit le corps. Bue avec du vin, elle soulage des douleurs de la vessie et est diurétique. La racine confite en miel soigne la goutte.

Aujourd’hui, la tanaisie est reconnue pour être, à faible dose, tonique, digestive, excitante, diurétique, vermifuge, emménagogue  , fébrifuge et antiseptique  . Elle est toxique à forte dose.
On peut donc l’utiliser en cas d’atonie (disparition du tonus) des voies digestives, coliques, crampes, hystérie, hydropisie et vers intestinaux. Populairement, on l’utilise aussi pour soigner la diarrhée chronique, la goutte, la fièvre, les rhumatismes, le rhume... On peut l’ingérer sous forme d’infusion des feuilles ou des fleurs, d’infusion ou de poudre à base des graines contre les vers, de vin (fleurs ou feuilles) contre les rhumatismes et pour le bon fonctionnement de l’estomac, ou de lavement, toujours contre les vers.

Fleurit de juin à octobre.